Le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) a annoncé une semaine chargée en pollen de bouleaux. La région Centre-Val de Loire est particulièrement exposée. Une spécialiste a répondu à nos questions et livrer ses conseils pour éviter le risque d'allergie.
Alerte rouge aux pollens de bouleaux dans les départements de la région Centre-Val de Loire cette semaine (du 16 au 20 avril) ! Le retour du beau temps et des températures plus chaudes est toujours agréable. Mais, c'est également synonyme de l'arrivée importante du pollen (de bouleau) et des risques d'allergie qui vont avec.
En effet, le RNSA explique que "les conditions anticycloniques qui régneront sur la France ces prochains jours favoriseront la pollinisation des arbres et des herbacées" et que "les pollens de charme seront de plus en plus présents avec un risque d’allergie pouvant atteindre le niveau élevé".
Comment y faire face et éviter de passer le printemps entier avec le nez qui coule ? Pour nous éclairer, le docteur Marie-Chantal Carré Faure, allergologue à Tours, a accepté de répondre à nos questions.
Quels sont les risques ?
Les allergies polliniques, du à la forte présence de pollen, s'illustrent principalement par les symptômes suivants :► Rhinites (éternuements intense et fréquent, nez qui coule, nez bouché...)
► Conjonctivites (yeux qui grattent, yeux rouges)
► Asthme (crise d'asthme, toux persistante...).
Quels sont les gestes à adopter ?
Il existe plusieurs gestes simple et facile à appliquer comme se rincer les cheveux avant de se coucher, préférer l'ouverture de ses fenêtres avant le lever du soleil et au coucher du soleil. Au contraire, il est conseillé de les fermer durant la journée. Il est également recommandable de ne pas faire sécher son linge dehors. Même si le beau temps peut donner envie de sortir, il faut aussi éviter les pique-niques en plein air ou les grandes promenades.Pour les personnes allergiques déjà touchées, elles doivent consulter leur médecin et prendre les médicaments qui leur seront éventuellement prescrits. Comme des antihistaminiques, par exemple. Les personnes plus sensibles doivent pour leur part suivre un traitement de fond quotidien.
Une année 2018 particulièrement forte ?
Il est encore trop tôt pour le dire. Ce qui est sûr, c'est que cela va encore durer plusieurs semaines. Tout va dépendre de la météo des jours à venir, à savoir si les températures seront fortes ou pas. Par exemple, lors des jours plus chauds de février dernier, il y a eu une augmentation de pollen de noisetiers qui a entraîné des symptômes des allergies polliniques.A titre de comparaison, l'année 2017 a été une année avec peu de pollen de bouleau. Cependant, pour l'année 2018, j'ai déjà eu connaissance de plusieurs personnes touchées, depuis déjà environ trois semaines. Et cela va sans doute continuer de croître au cours des semaines prochaines.
► Pour des infos département par département, rendez-vous sur le site du RNSA : carte détaillée du RNSA.